Antoine de Saint-Exupery Manuskript

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Beschreibung

Eigenhändiges Manuskript, vier Seiten (auf amerikanischem Durchschlagpapier mit Wasserzeichen `Esquire Onion Skin`) - mit lilafarbenem Stift nummeriert `0424`-`0427`, 8,5 x 11 inch, ca. 1940, in französischer Sprache, Manuskript über den `Chef`/`Führer` der Gesellschaft, in dunkler Tinte geschrieben, mit Büroklammerrückständen an der oberen linken Ecke, leichten Stauchspuren und Gebrauchsspuren an den Rändern - in nahezu gutem Zustand.

Antoine de Saint-Exupery entwickelt das gleiche Konzept des Führers wie in `La Morale de la pente` (Pléiade, II, S. 29-30), jedoch mit einer ganz anderen Entwicklung. Hier handelt es sich um einen Text in Form einer Antwort auf den Platz und die Rolle des Führers in der militärischen Hierarchie und damit auch in der menschlichen und sozialen Gesellschaft. Wie in `La Morale de la pente` definiert der Autor zunächst, was ein Führer sein sollte. Er prangert das stereotype, konventionelle Bild dieser Männer, Führer, Minister, Manager usw. , die große Zigarren rauchen, an. Nachdem die Definition des Führers feststeht, fragt sich Saint-Exupéry, ob es sich dabei nicht um einen Mythos handelt. „Ist es wünschenswert, dass es welche gibt und dass sie handeln können?" (übersetzt) Für ihn ist die absolute Ebene des Führers, sofern sie existiert, mit der Geschichte verbunden, sei es Buddha, Christus oder Marx, die durch ihre kreativen Ideen den Menschen gerettet haben. Die letzte Seite ist die poetische Meditation eines Mannes, der weit weg von seinem Land, seiner Heimat, seinen Lieben ist.


In Ausschnitten:

"S'agit d'abord de s'entendre sur la définition.
Une démocratie n'a pas besoin de chef spécifique. Le chef est autre chose qu'un gérant car, que je sache, votre architecte est aussi rigide qu'un autre. Votre président du conseil décide. Votre chef de bureau des douanes, votre président, votre chef de train, votre gérant de restaurant… Je ne vois que chefs. Donc vous n'appelez pas ceux-là des chefs.
Vous jouez bougrement sur les mots en appelant "chefs" ceux qui fument des cigares. Toujours le drame des mots. Au nom d'un mot qui vous déplaît vous refusez "tout ce que je veux dire" comme au nom d'un mot qui vous plaisait (démocratie) vous refusiez aussi ce que je voulais dire. Moi je ne veux plus de vos mots.

Parlons donc d'abord sur les concepts. /

   Je ne sais pas de qui vous parlez car ceux qui peuvent éventuellement nous […] en fumant de gros cigares, sont, de toute évidence, des gérants. Les chefs de bureau, les directeurs de banque, les ministres, qui peut-être jouent mal leur rôle et le devraient bien jouer mais dont le rôle est acquis en soi.
   Il est bien évident que votre remarque ne s'applique pas à Bonaparte, Mahomet, Daurat, Charlemagne, Christophe Colomb sur son navire, Hitler même, […] il est évident qu'il ne reste plus rien du chef s'il fume de gros cigares. […]
"la démocratie n'a pas besoin de chef…" je ne comprends pas. Car il est évident, et admis par tous que hors la civilisation anarchiste, un Roosevelt comme un gérant de restaurant sont considérés comme indispensables.

II. Quand vous me dites: l'action d'un chef peut s'éteindre avec lui. Quand vous me dites "le chef est celui qui crée un esprit de corps et une fidélité" il est bien évident qu'il ne s'agit point de création. Il s'agit du bon gérant qui autour de l'objet géré exalte l'esprit de corps ou la fidélité. Il ne change rien. Il amplifie. (car s'il avait créé par exemple l'objet géré, ou un monde neuf de sentir ou penser par rapport à lui, il est évident que cet acquis resterait ajouté au patrimoine de l'homme. Un objet nouveau serait vu. Des sentiments neufs seraient éveillés (la charité).

III. Je ne vous ai jamais dit "ceux que vous appelez les chefs ont pouvoir de changer les hommes." J'ai pris des précautions de sioux, en vain, pour dire "Ceux que j'appelle des chefs sont ceux qui ont pouvoir de changer les hommes. Ceci étant une définition, c'est mon droit de la poser. (si j'use d'un mot qui peut couvrir autre chose c'est la faute du langage car il en sera toujours ainsi si je n'ai pris la précaution de définir. Or j'ai défini…)

   Cette définition posée il s'en suit deux questions [...].

a) un tel chef peut-il quelquefois se sentir ou est-ce un mythe ? (et non toujours question qui n'a point de sens)

b) est-il souhaitable qu'il s'en trouve et qu'ils puissent agir.

c) Il est un homme chrétien, un homme bouddhiste, un islamique, un naziste. Il est une mentalité dominicaine, une mentalité marxiste, une mentalité socratique […] Il était un " esprit aéropostal", […] et pour trouver des maisons de commerce où règne "l'esprit de la maison"… Autour d'un simple grand chirurgien se crée "un esprit" chez les internes. Une véritable petite civilisation. Un tel homme peut exister.
   De même que votre […] du chef couvrait les gérants à cigare et les gérants gâteux, la mienne, qui refuse ceux-là (je le dis des gérants plus ou moins tyranniques : la tyrannie n'a rien à voir avec la notion de chef. Certains chefs peuvent agir par le gendarme comme d'autres par l'éloquence. Mais ni le gendarme ni l'éloquence ne suffisent à justifier le nom de chef, un chef peut être démuni des uns et privé de l'autre) comme évidemment toute faculté créatrice qui modifie l'homme. Bouddha, le Christ, Marx, tous ceux qui ont sauvé l'homme par leur énoncé. /
   Amour de mon pays… Où vais-je le remplacer par amour de l'Homme ? Mais je ne crois pas en ces grands fantômes. […] Le dieu d'une religion n'est point le même pour l'archevêque et pour le sacristain. A l'étage du sacristain il est devoir d'allumage des cierges. L'amour de mon pays garde un sens à tous les étages. Il devient amour de la maison. Il est pétri de l'amour des maisons et il éclaire l'amour des maisons de mon amour. J'aime ma maison dans mon pays et le pays de ma maison. Ma maison reçoit sa lumière d'être de France. Ce n'est point une maison de n'importe où. Et la France reçoit sa lumière de ma maison. Elle est le pays de ma maison. L'amour de mon pays devient amour des hommes de mon pays. Et il est un étage plus haut encore où il devient amour des hommes. Mais cet amour des hommes fonde son unité sur la diversité des matériaux, de cascade en cascade [...]"


Übersetzt:

"Als Erstes muss man sich auf die Definition einigen.
Eine Demokratie braucht keinen bestimmten Führer. Der Führer ist etwas anderes als ein Manager, denn soweit ich weiß, ist Ihr Architekt genauso starr wie jeder andere. Ihr Vorstandsvorsitzender entscheidet. Ihr Zollamtsleiter, Ihr Präsident, Ihr Zugbegleiter, Ihr Restaurantleiter … Ich sehe nur Führer. Sie rufen diese Anführer also nicht an.
Sie spielen viel mit Worten, wenn Sie diejenigen, die Zigarren rauchen, als „Häuptlinge“ bezeichnen. Immer das Drama der Worte. Im Namen eines Wortes, das Ihnen missfällt, lehnen Sie „alles ab, was ich sagen möchte“, genauso wie Sie im Namen eines Wortes, das Ihnen gefällt (Demokratie), auch das ablehnen, was ich sagen wollte. Ich will deine Worte nicht mehr.

Sprechen wir also zunächst über Konzepte. /

   Ich weiß nicht, von wem Sie sprechen, denn diejenigen, die möglicherweise […] durch das Rauchen großer Zigarren können, sind offensichtlich Manager. Büroleiter, Bankdirektoren, Minister, die ihre Rolle vielleicht schlecht spielen und gut spielen sollten, deren Rolle aber aus sich selbst heraus erworben wird.
   Es ist ganz offensichtlich, dass Ihre Bemerkung nicht auf Bonaparte, Mohammed, Daurat, Karl den Großen, Christoph Kolumbus auf seinem Schiff, ja sogar auf Hitler zutrifft, [...] es ist offensichtlich, dass vom Anführer nichts mehr übrig ist, wenn er große Zigarren raucht. […]
„Demokratie braucht keinen Führer…“ Ich verstehe es nicht. Denn es ist offensichtlich und wird von allen akzeptiert, dass ein Roosevelt wie ein Restaurantmanager außerhalb der anarchistischen Zivilisation als unverzichtbar gilt. 

II. Wenn Sie mir sagen: Das Handeln eines Anführers kann mit ihm sterben. Wenn Sie mir sagen: „Der Anführer ist derjenige, der Gemeinschaftsgeist und Loyalität schafft“, ist es sehr offensichtlich, dass es sich nicht um eine Frage der Schöpfung handelt. Es geht um den guten Manager, der um das verwaltete Objekt herum den Gemeinschaftsgeist oder die Loyalität hervorhebt. Es ändert nichts. Es verstärkt. (Denn wenn er beispielsweise das verwaltete Objekt oder eine neue Gefühls- oder Denkwelt in Bezug darauf geschaffen hätte, wäre es offensichtlich, dass diese Leistung dem Erbe des Menschen hinzugefügt bleiben würde. Ein neues Objekt würde gesehen werden. Neue Gefühle würden geweckt (Wohltätigkeit).

III. Ich habe Ihnen nie gesagt: „Diejenigen, die Sie Anführer nennen, haben die Macht, Menschen zu verändern.“ Vergeblich habe ich Sioux-Vorkehrungen getroffen, um zu sagen: „Diejenigen, die ich Anführer nenne, sind diejenigen, die die Macht haben, Menschen zu verändern. Da dies eine Definition ist, ist es mein Recht, sie zu formulieren.“ (Wenn ich ein Wort verwende, das etwas anderes abdecken kann). Es ist die Schuld der Sprache, denn es wird immer so sein, wenn ich nicht vorsichtshalber definiert habe. Aber ich habe definiert…)

   Nach dieser Definition folgen zwei Fragen [...].

a) Kann ein solcher Anführer manchmal fühlen oder ist es ein Mythos? (und nicht immer eine Frage, die keinen Sinn ergibt)

b) Ist es wünschenswert, dass es welche gibt und dass sie handeln können?[...]"

c) Er ist ein christlicher Mann, ein buddhistischer Mann, ein islamischer Mann, ein Nazi. Er ist eine dominikanische Mentalität, eine marxistische Mentalität, eine sokratische Mentalität […] Er war ein „aeropostaler Geist“, […] und um Geschäftshäuser zu finden, in denen der „Geist des Hauses“ herrscht… Um einen einfachen großen Chirurgen herum schafft er einen „Spirit“ unter den Praktikanten. Eine echte kleine Zivilisation. Einen solchen Mann kann es geben.

   Genauso wie Ihr […] Chefs wie Zigarrenmanager und die vernarrten Manager abdecken, und meine, die dies ablehnen (ich sage mehr oder weniger tyrannische Manager: Tyrannei hat nichts mit dem Begriff des Chefs zu tun. Bestimmte Chefs können durch den Gendarmen handeln wie andere durch Beredsamkeit. Aber weder der Gendarm noch die Beredsamkeit reichen aus, um den Namen eines Häuptlings zu rechtfertigen, ein Anführer kann des einen und des anderen beraubt werden) wie offensichtlich jede schöpferische Fähigkeit, die den Menschen verändert. Buddha, Christus, Marx, alle, die den Menschen durch ihre Worte gerettet haben. /
  Liebe zu meinem Land ... Wo kann ich sie durch Liebe zum Menschen ersetzen? Aber ich glaube nicht an diese großen Geister. […] Der Gott einer Religion ist für den Erzbischof und den Mesner nicht derselbe. Auf der Küster-Etage besteht die Pflicht, Kerzen anzuzünden. Die Liebe zu meinem Land bleibt auf jeder Ebene bedeutsam. Er wird zur Liebe des Hauses. Er ist von der Liebe zu Häusern durchdrungen und er erleuchtet die Liebe zu Häusern mit meiner Liebe. Ich liebe mein Zuhause in meinem Land und das Land meiner Heimat. Mein Haus erhält sein Licht, weil es aus Frankreich kommt. Es ist nirgendwo ein Haus. Und Frankreich empfängt sein Licht von meinem Haus. Sie ist das Land meiner Heimat. Die Liebe zu meinem Land wird zur Liebe zu den Männern meines Landes. Und es gibt eine noch höhere Ebene, auf der es zur Liebe für Männer wird. Aber diese Menschenliebe gründet ihre Einheit auf der Vielfalt der Materialien, von Kaskade zu Kaskade [...]"

Weitere Infos zur Person

Profession:
(1900 - 1944) Französischer Autor & Pionier Flieger - am besten bekannt für 'The Little Prince' & 'Wind, Sand and Stars'

Year of Birth: 1900

Biography (AI generated)

Antoine de Saint-Exupery was a French aviator, writer, poet, and aristocrat. He was born on June 29th, 1900 in Lyon, France. Saint-Exupery was the third of five children born to an aristocratic family. His father, Marie de Fonscolombe Saint-Exupery, was a former diplomat and his mother, Marie Boyer de Fonscolombe, was a descendant of a prominent family.

At the age of twelve, Saint-Exupery moved to Paris and attended boarding school at the Lycee Saint-Louis. In 1917, he began to study architecture at the École des Beaux-Arts in Paris and was later accepted into the French Air Force, where he served from 1921 until 1923.

In 1926, Saint-Exupery was hired by the newly formed Latécoère airline, which provided mail services between Toulouse, France, and Dakar, Senegal. During his time with the Latécoère airline, Saint-Exupery developed a passion for flying and began writing about his experiences. In 1929, he published his first book, Southern Mail, which was based on his time flying mail planes in Africa.

In 1931, Saint-Exupery wrote and published his most famous work, The Little Prince. The book was an international success and is now considered to be one of the most beloved books of all time. In 1939, Saint-Exupery joined the French air force and was sent to fight in World War II. During the war, he wrote his second novel, Flight to Arras, which was published in 1942.

In 1944, Saint-Exupery was reported missing in action and it was assumed that he had died in a plane crash. However, his remains were not found until 1998. Saint-Exupery was posthumously awarded the Legion of Honor in 1945 and his writings continue to inspire and influence readers today.

The legacy of Antoine de Saint-Exupery is that of a passionate and courageous man who was unafraid to explore the unknown and to share his experiences with the world. His books and writings continue to be read and revered by readers of all ages around the world and his inspiring life story will remain a source of inspiration for generations to come.

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